La chirurgie de la cataracte est l’acte chirurgical le plus pratiqué dans le monde industrialisé. Il est de nos jours réalisé de plus en plus précocement, sur des patients de plus en plus jeunes dont le cristallin est relativement peu opacifié mais qui expriment des plaintes visuelles en rapport avec une réduction de la qualité de vision.
En parallèle, et afin de répondre à une demande croissante d’indépendance aux verres correcteurs, la chirurgie du cristallin clair tend à devenir une option de plus en plus utilisée, particulièrement chez les sujets amétropes et presbytes ainsi que chez les forts amétropes. Cette demande est entretenue pour des raisons démographiques (vieillissement de la population), socioculturelles (activité des “seniors”), et technologiques (développement des gammes d’implants toriques et multifocaux).
La distinction entre cataracte véritable et cristallin clair demeure relativement subjective, laissée à l’appréciation du chirurgien. Ce flou d’indication, source potentielle de litige médico-légal, est entretenu par l’ancienneté des textes appuyant l’indication chirurgicale de la cataracte et qui n’ont pas été réévalués depuis plusieurs années [1].
Il existe pourtant des méthodes d’investigation cliniques simples permettant de mieux trancher entre chirurgie du cristallin clair et chirurgie de la cataracte. L’aberrométrie par double passage (instrument OQAS, Visiometrics, Espagne) a été proposée dès 2007 en France pour l’étude de la diffusion lumineuse intraoculaire.
La cataracte
La cataracte, définie comme l’opacification du cristallin, est le plus souvent liée au vieillissement (cataracte sénile) mais elle peut aussi être traumatique/chimique, congénitale, iatrogène (corticoïdes, neuroleptiques, anticancéreux…). Elle est favorisée par divers facteurs de risques tels que le diabète, la myopie forte, l’exposition solaire, l’intoxication alcoolo-tabagique.
Selon la localisation et l’importance des opacités cristalliniennes (corticales, nucléaires, sous-capsulaires postérieures), la vision est plus ou moins affectée.
Une cataracte nucléaire induira plus volontiers une myopie d’indice et une élévation du taux d’aberrations sphériques négatives, entraînant une meilleure profondeur de champ en vision de près mais compromettant rapidement la vision[...]
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